Le nouvel outil de l’OTAN révèle l’impact des brouilleurs GPS : comprendre les effets

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Le nouvel outil de l’OTAN révèle l’impact des brouilleurs GPS : comprendre les effets


2024-09-29 By: W, Lynn
Le nouvel outil de l’OTAN révèle l’impact des brouilleurs GPS : comprendre les effets

L’OTAN prend des mesures proactives pour contrer les menaces de brouillage des GPS. Le 6 avril, l’Agence d’information et de communication de l’OTAN a dévoilé un outil de pointe conçu pour aider l’Alliance à se préparer à ces perturbations. Jean-Philippe Saulay, officier de navigation et d’identification de l’OTAN, a souligné que les adversaires ont la capacité de dégrader, voire d’interdire, les fonctionnalités du GPS. Cela souligne la nécessité urgente pour l’OTAN de s’adapter et de veiller à ce que ses forces restent opérationnelles dans des environnements compromis. Le nouvel outil permet aux commandements opérationnels d’anticiper et d’évaluer l’impact potentiel des brouilleurs GPS sur leurs récepteurs, renforçant ainsi la résilience et l’état de préparation de l’alliance.

Les adversaires de l’OTAN peuvent-ils perturber les capacités du GPS, provoquant une dégradation ou un déni ?

L’outil de couverture électromagnétique et de communication radar, REACT, offre une capacité puissante pour visualiser l’impact des brouilleurs GPS. En s’appuyant sur les spécifications techniques et les données de localisation, il cartographie les zones potentiellement touchées, ce qui permet des préparations proactives. Ce logiciel novateur étend son utilité à d’autres systèmes mondiaux de navigation par satellite utilisés par l’OTAN, y compris Galileo de l’Union européenne. À l’heure actuelle, REACT reste en phase de test et d’expérimentation, après avoir été présenté aux opérateurs lors de l’exercice Trident Jupiter 2019 pour obtenir de précieux retours. Les développeurs travaillent avec diligence à l’intégration du logiciel aux réseaux classifiés de l’OTAN, afin de s’assurer qu’il est accessible aux commandements opérationnels. Grâce au parrainage du programme de travail de l’OTAN sur la navigation et l’identification, REACT est offert à titre de ressource gratuite à tous les membres de l’OTAN, soulignant ainsi l’engagement de l’alliance à renforcer ses capacités de défense collective contre les menaces de dégradation ou de déni du GPS posées par les adversaires.

L’environnement électromagnétique est devenu de plus en plus contesté ces dernières années, l’OTAN étant confrontée à un défi de taille de la part d’adversaires qui ont la capacité de dégrader ou de refuser les fonctions du GPS. Il ne s’agit pas seulement d’une préoccupation théorique ; en 2018, la navigation norvégienne, les responsables et les responsables ont signalé des incidents de synchronisation du brouillage du signal GPS par la Russie lors de l’exercice Trident Jupiter de l’OTAN. Des outils tels que REACT soulignent la dépendance de l’alliance à l’égard des systèmes mondiaux de navigation par satellite pour une position précise. Pendant ce temps, des pays comme la Chine, la Russie et l’Iran investissent massivement dans le développement et le déploiement de dispositifs de brouillage. Enrico Casini, ingénieur en communications et navigation à l’Agence NCI, souligne que « l’OTAN doit maintenir sa supériorité dans l’environnement électromagnétique, y compris dans des domaines critiques tels que le positionnement, la navigation et les services de chronométrage ». En réponse à cette menace, l’armée américaine a activement pris des mesures pour contrer l’impact potentiel des brouilleurs GPS.

Le GPS III est amélioré par la Force spatiale pour offrir des signaux militaires plus puissants, car les adversaires de l’OTAN représentent des menaces pour les capacités GPS. L’armée américaine a notamment équipé le 2e régiment de cavalerie en Allemagne d’antennes anti-brouillage l’année dernière, ce qui indique la gravité du problème.

Quels sont les types de brouillage GPS ?

Le brouillage GPS perturbe la réception du signal, en utilisant deux méthodes principales : le blocage et l’usurpation d’identité. Les méthodes de blocage, y compris le brouillage à ondes continues (CW) et à bande étroite, entravent efficacement le traitement du signal. Le brouillage CW inonde les récepteurs d’un flux constant de signaux non modulés, soit d’une seule fréquence, soit d’une bande étroite de fréquences, submergeant les signaux entrants. Le brouillage à bande étroite cible des gammes de fréquences spécifiques et étroites (2 MHz) directement sur les fréquences GPS, ce qui permet de cibler précisément les fréquences ennemies tout en minimisant les perturbations dans les bandes adjacentes et en évitant les interférences avec les signaux amis. Alternativement, l’usurpation d’identité, non détaillée ici, consiste à transmettre de faux signaux. Les techniques de modulation améliorent encore les capacités de brouillage GPS.

Les techniques de modulation dans le brouillage GPS utilisent l’usurpation d’identité et des interférences complexes, ce qui rend difficile pour le GPS de faire la distinction entre les vrais et les faux signaux. En transmettant des signaux imitant les véritables signaux GPS, ces méthodes confondent les récepteurs GPS, les empêchant de se verrouiller sur le bon signal satellite. Contrairement au brouillage basé sur le bruit qui submerge le GPS, la modulation offre une approche plus subtile, fournissant de fausses données de localisation pour induire en erreur l’instrument GPS.

Où les signaux GPS sont-ils le plus brouillés ?

Le brouillage du GPS s’est considérablement intensifié depuis 2016, avec des impacts notables observés dans diverses régions. La Méditerranée orientale, la mer Noire, certaines parties de la Baltique, la Pologne et la Scandinavie sont apparues comme les zones les plus densément peuplées au monde en 2024. Cette perturbation généralisée est illustrée de manière frappante dans une image de mars 2024, mettant en évidence les niveaux d’interférence : rouge pour élevé, jaune pour moyen et vert pour faible. Les données pour les autres régions restent indisponibles. Cette visualisation provient de GPSjam, une plate-forme open source utilisant les signaux ADS-B des avions pour évaluer la gravité des interférences dans leurs trajectoires de vol. La Corée du Sud, le canal de Suez, Chypre et Israël ont également connu des brouillages considérables à la fin des années 2010, ce qui souligne la nature évolutive de ce défi mondial.